Rencontre avec Jessica, en césure à Monash University en Australie
Rencontre avec Jessica, cpéenne chimiste qui a scindé son année de césure en deux expériences distinctes. Elle rejoint d’abord la Belgique et AGFA-Gevaert dans le domaine de la synthèse de polymères et la formulation d’adhésifs appliqués au domaine de la sécurité et de l’imprimerie, puis ensuite l’équipe de recherche de Monash University à Melbourne en Australie, en synthèse de polymères à nouveau mais appliquée au domaine pharmaceutique.
Je m’appelle Jessica, j’ai 22 ans et je viens de Martinique. Après mon bac, j’ai décidé de partir pour découvrir de nouveaux horizons et faire une classe préparatoire au lycée Joffre à Montpellier où j’ai pris goût à la chimie. J’ai ensuite intégré CPE Lyon qui est une école qui m’a toujours attiré de par sa dimension internationale et l’année de césure proposée.
J’ai réalisé mon année de césure en deux parties : la première en Belgique à Anvers chez AGFA-Gevaert durant laquelle j’ai mené mon propre projet dans la synthèse de polymères et la formulation d’adhésifs appliqués au domaine de la sécurité et de l’imprimerie. Principalement, je synthétisais les polymères d’intérêt et formulais les adhésifs basés sur ses polymères afin de créer des cartes de sécurité. J’étais très indépendante tout en interagissant souvent avec l’équipe. Les résultats de ce projet ont même mené à la création d’un brevet du polymère sur lequel je travaillais !
Durant ma deuxième partie de césure, j’ai intégré l’équipe d’un laboratoire de recherche académique à Monash University à Melbourne en Australie. J’ai travaillé sur la synthèse de polymères dans le domaine pharmaceutique, afin de créer des transporteurs de médicaments contre le cancer. Le travail était plus répétitif puisque je faisais varier certains paramètres de la synthèse afin d’optimiser la réaction. Mais l’ambiance de travail a été très agréable et l’équipe a été d’un très bon soutien.
La culture australienne est très différente de la culture française, les gens ont été très ouverts et m’ont beaucoup aidé lorsque j’étais en difficulté. Par exemple, quand j’étais perdue, les passants ne faisaient pas que m’indiquer le chemin mais m’accompagnaient carrément jusqu’à ma destination tout en discutant et s’intéressant à mon parcours … ce que j’ai trouvé incroyable !
Les australiens sont aussi très détendus et pas du tout stressés, il faut donc apprendre à être patient et prendre le temps. De plus, en Australie, c’est dans les usages de tout faire sur un coup de tête, de manière très spontanée … En arrivant, hors de question d’avoir cherché à l’avance un logement, j’ai réservé une auberge de jeunesse ce qui m’a permis de connaître beaucoup de monde et j’ai ensuite cherché une colocation sur place. Il m’arrivait aussi souvent de partir en voyage ou en week-end en le décidant au dernier moment.
La grande différence avec la France a été, dans les deux pays, la sympathie des supérieurs et l’intégration très rapide dans l’équipe. En effet, tout le monde a été très accueillant et il n’y avait pas de hiérarchie. On sortait souvent avec toute l’équipe au restaurant, dans des bars, on faisait des activités et même des voyages ensemble !
J’ai toujours été attirée par l’Australie et je voulais réaliser ma césure dans un pays « atypique« . CPE Lyon y proposait une offre dans le domaine qui m’intéresse, la synthèse de polymères. Je me suis renseignée auprès de certains étudiants d’année 5 qui avaient déjà réalisé cette césure pour être sûre que cela me convienne et… il n’y avait plus qu’à postuler. Etant donné que ce stage n’était possible que 6 mois, j’ai alors cherché une autre offre dans le même domaine et j’ai été prise à AGFA, une offre d’une diplômée également proposée par CPE Lyon. Au final, avoir fait deux stages de 6 mois dans deux pays différents n’a été qu’un plus sur le plan professionnel mais aussi personnel.
En Australie j’ai eu l’occasion de voyager à travers le pays et la Nouvelle Zélande durant 5 semaines tout au long de mon stage. En Belgique, j’en ai aussi profité pour découvrir et visiter 8 pays européens différents ! J’ai eu aussi l’occasion de rencontrer des personnes du monde entier, tous très différents, d’améliorer mon anglais et de me faire de vrais amis.
Mon conseil pour se lancer dans l’aventure est qu’il ne faut surtout pas avoir peur de partir loin, ne pas trop réfléchir et foncer. On peut se sentir un peu déstabilisé avec autant de changements mais, une fois qu’on s’est adapté, cela vaut vraiment le coup !
Pour aller plus loin : présentation de la spécialisation de dernière année en Formulation