Capucine Lecat Mathieu de Boissac - césure chez Analog Devices, Irlande :

SCIENCES DU NUMÉRIQUE

J’ai eu un parcours tout à fait classique : deux ans de Prépa associée CPE Lyon, à l’issue desquelles j’ai été admise à CPE Lyon en filière Sciences du numérique.
Mon année de césure se déroule chez Analog Devices à Cork en Irlande.

« Cork, c’est une ville géniale dans laquelle se croisent absolument toutes les nationalités, niveau population ça doit être moitié irlandais, moitié reste du monde. Quelqu’un un minimum ouvert peut faire des rencontres très facilement. C’est d’autant plus encourageant de savoir que les irlandais sont fans des français (je ne sais toujours pas pourquoi). Et puis, ça va sans dire mon niveau d’anglais aura bénéficié du séjour.

Je n’ai pas choisi l’Irlande de manière spécifique, mais plutôt Analog Devices. Je suis chargée de la programmation et la maintenance de bancs de tests appliqués à l’évaluation d’un récepteur-transmetteur radio. J’utilise LabView (un logiciel dont le langage est plutôt génial et assez puissant) et je communique avec le module via un FPGA, très utile pour la vitesse d’exécution. En gros je programme des interfaces utilisées par les ingénieurs de mon labo, qui automatisent, facilitent et accélèrent l’exécution des tests.

Parler un anglais parfait pour un français c’est d’une part improbable, d’autre part non exigible. On apprend au fur et à mesure à saisir ce que les collègues disent, on glane et on retient les expressions courantes et le vocabulaire utile… Ce qui est génial, c’est que les irlandais se satisferont toujours de notre anglais, aussi médiocre soit-il ; ils nous abordent très facilement, s’enchantent de notre accent (ils adorent les français) et font preuve de beaucoup de patience, que ce soit au bureau ou à l’extérieur.

J’espère que faire une césure dans une entreprise de l’envergure d’Analog Devices ne passera pas inaperçu sur le CV. Ensuite, les softwares que je maintiens doivent parfois être mis à jour et déployés sur tous les postes très rapidement, ça implique une certaine responsabilité. Je côtoie évidemment au quotidien la radiofréquence, qui a été en quelque sorte une belle découverte ! Enfin, le fait de travailler dans un labo au milieu d’ingénieurs ultra-compétents et ouverts au dialogue, ça fait découvrir à quoi ressemble leur quotidien et ce qu’ils ont fait pour en arriver là. On peut discuter de leurs choix, leurs regrets, leurs conseils, on peut se créer un petit carnet d’adresses…Je suis chanceuse, j’ai atterri dans un bureau dans lequel règne une ambiance incroyablement relax et amicale, oserais-je dire familiale ! On prend soin de moi, je ne subis pas de pression et mon travail est reconnu, c’est un confort que je n’avais pas vraiment espéré !

D’après mon vécu et connaissant l’expérience de plusieurs de mes camarades dans les autres coins de la planète, je conseille la césure. J’ajouterai cependant que c’est important de ne pas arrêter son choix en fonction de la destination, on peut parfois passer à côté de quelque chose juste parce qu’on ne jure que par les pays qui font rêver… Et oui, j’ai bien peur que reprendre les études là où on les a laissées après un an de césure, ça fasse mal… Mais je pense que ça en vaut la chandelle ! »