Etienne Guilbeau - césure chez Botanica Natural Products, Afrique du Sud :
CHIMIE - GÉNIE DES PROCÉDÉS
C’est après deux ans de prépa à Nantes que j’ai intégré CPE Lyon et découvert la ville de Lyon. D’abord attiré par la biochimie, j’ai découvert peu à peu le domaine de la formulation, qui m’était jusqu’alors complètement inconnu. C’est ainsi que j’ai orienté mes recherches de stage, vers la formulation pharmaceutique ou cosmétique.
A cause de quelques crédits de retard en début d’année 4, je n’ai pas pu postuler aux offres de début d’année. Malgré ce que l’on aurait pu penser, mon cas n’en était pas pour autant désespéré. Une période en entreprise d’un an n’est pas à prendre à la légère : apprécier son sujet de mission est un élément clé ! Je n’ai donc pas postulé à toutes les offres qui se sont présentées à moi, juste pour « trouver une césure ».
Ces recherches ont duré pendant de longs mois (je n’ai décroché ma césure qu’en juin), cela a parfois été difficile et j’ai déjà eu envie de renoncer, mais je n’ai jamais abandonné. J’ai fait beaucoup de candidatures spontanées, sans résultat probant. C’est par un contact de contact (de contact…) que j’ai décroché cet entretien pour Botanica Natural Products, qui était à la recherche d’un chimiste. C’était donc plutôt un coup de chance ou un joli concours de circonstances – juste le bon timing ! Ce n’est pas moi qui ai choisi l’Afrique du Sud, mais plutôt l’Afrique du Sud qui est venue à moi… C’est un pays magnifique et vraiment diversifié, d’un point de vue culturel et géographique. Une riche histoire qui ne fait que donner du relief à ses paysages déjà superbes…
Cette entreprise est peu connue en France et pour cause : elle a été créée il y a seulement quelques années. C’est une petite boîte en pleine expansion, qui extrait le gel d’une plante sud-africaine ayant des bienfaits 100% naturels (propriétés hydratantes, cicatrisantes, apaisantes et bactéricides, entre autres) pour des usages cosmétiques et dermocosmétiques.
Travailler dans une si petite entreprise basée sur l’entrepreneuriat social est bien plus qu’un avantage : non seulement on me considère comme un salarié à part entière et non comme un « stagiaire », mais en plus on me donne de nombreuses responsabilités et de nombreuses tâches diversifiées. C’est pourquoi je ne fais pas uniquement du travail de formulation et recherche et développement sur le produit, mais aussi un peu de marketing, de relations clients, de management, de la com’, et j’en passe… Le fait de ne jamais travailler sur la même chose tous les jours et de voir l’entreprise évoluer si rapidement est ce qu’il me fallait : la routine, très peu pour moi ! Si je devais résumer ma césure aujourd’hui, je dirais que c’est avant tout des rencontres. Je fais partie d’une équipe de travail absolument formidable. Tous les matins cela me fait plaisir d’aller au travail car je sais que j’y trouverai une bonne ambiance et de bons moments partagés.
L’anglais est indispensable, au travail bien sûr, mais aussi pendant mon temps libre puisque je vis avec d’autres étudiants étrangers (anglais, australiens, allemands, sud-africains, américains, suisses, chinois, hollandais, français…). Avec un mélange culturel aussi important, on ne s’ennuie pas, surtout quand on vit en pleine brousse, dans une réserve, à côté des girafes ou des impalas ! Avec un anglais plus que moyen au départ, j’étais un peu intimidé par cet obstacle de taille, mais il faut franchir le pas.
La césure est et sera pour moi une aventure exceptionnelle, tant au point de vue professionnel – cela permet de prendre un an pour réfléchir à ce que l’on veut vraiment faire, et voir si la voie sur laquelle on compte s’orienter est la bonne ou non – que personnel – beaucoup de merveilleuses rencontres et d’enrichissement culturel !
Je m’estime vraiment chanceux d’avoir l’opportunité de faire ce projet d’un an, particulièrement dans ce cadre si particulier. Une expérience qui fait mûrir et remplit la tête de bons souvenirs… En bref, une parenthèse africaine…