Mathis Majorel - césure à Monash University, Australie :

CHIMIE - GÉNIE DES PROCÉDÉS

Je m’appelle Mathis, je suis actuellement en césure à l’étranger avant de finir ma cinquième et dernière année à CPE Lyon. Je suis en filière « Chimie- génie des procédés«  et je me spécialise en polymères et matériaux.

CPE Lyon permet, selon moi, de découvrir et travailler sur tous les domaines de la chimie mais aussi et surtout d’avoir des expériences professionnelles (via l’année de césure notamment) et sociales (via la vie associative au sein de l’école) uniques et divertissantes.
Durant cette année de césure, j’effectue deux périodes de 6 mois dans deux entreprises différentes et dans deux pays différents. Cela me permet d’avoir des expériences variées et c’est l’occasion de découvrir deux domaines de la chimie. Je pourrais ainsi affiner ce qui me correspondra davantage pour mon futur travail et pour orienter ma dernière année d’étude.


Ma première période de 6 mois en entreprise était chez Henkel, en recherche polyuréthane à Düsseldorf en Allemagne et ma seconde partie de césure se déroule à Monash University en recherche nano-pharmaceutique, à Melbourne en Australie.

Mes choix de césure se sont surtout fait en fonction des missions proposées et non en fonction du pays ou de l’entreprise. J’ai donc choisi deux missions en polymères, l’une étant plus orientée formulation polymère matériaux (Henkel) et l’autre plus orientée recherche nano-matériaux (Monash). Il se trouve aussi que mes deux expériences me permettent de voir la différence entre une grosse structure industrielle (Henkel) et un petit laboratoire de recherche (Monash).

 

Chez Henkel, ma mission était d’étudier l’influence de plusieurs paramètres (catalyseur, acidité, pourcentage de fer) sur la réactivité et les propriétés du polyuréthane utilisé dans le secteur automobile pour certaines pièces de voiture. Le polyuréthane sert de résine et permet de mouler la fibre de carbone pour des pare-chocs en fibre de carbone, par exemple.

Ayant plusieurs projets à terminer en 6 mois, c’était à moi de gérer mon temps comme je le voulais ; le plus souvent, j’essayais d’alterner travail en laboratoire et analyses des résultats sur ordinateur.
Dans mon équipe, il n’y avait pas cette volonté comme en France de ne pas mélanger vie privée et vie professionnelle. Il m’est arrivé plusieurs fois de sortir en dehors de l’entreprise avec mon équipe malgré les grandes différences d’âge. L’ambiance de travail était vraiment top, ça motive toujours plus pour se lever le matin quand tu vas travailler.

Chez Monash, ma mission est de synthétiser différents polymères afin de créer des nanoparticules (star polymer) utilisées dans la recherche contre certains cancers. Plus précisément, je travaille sur la synthèse des polymères en étoiles portant différentes fonctions qui donnent certaines propriétés aux nanoparticules. Ces étoiles polymères permettent de transporter les médicaments dans les zones infectées du corps (principalement sur le cancer du foie pour mon projet) mais aussi d’éclairer les zones infectées, lors de certaines analyses.

En Australie, où la notion de supériorité hiérarchique n’est absolument pas ressentie, dans les labos que tu sois en stage, en doctorat, déjà docteur ou même chef de labo, tout le monde plaisante, s’entraide … Pas de « monsieur » ou « madame » non plus, le prénom est suffisant ! Je me rappelle même que, lors du premier échange de mails avec mon tuteur d’entreprise, celui-ci m’avait répondu en commençant son mail par « Hey Buddy ! » !