Rencontre avec Lucie, en césure chez TESA, en Chine

Lucie Desage, étudiante à CPE Lyon en filière Chimie – Génie des Procédés a réalisé son année de césure chez TESA à Suzhou en Chine. Elle a travaillé dans le laboratoire de R&D matières premières du site de TESA sur un projet concernant les additifs et charges à intégrer à la formulation d’adhésifs à applications spécifiques, entre autres dans le secteur de l’automobile.

Je m’appelle Lucie, j’ai intégré CPE Lyon dans la filière Chimie-génie des procédés après deux ans aux classes préparatoires associées. J’ai 23 ans et suis actuellement, en année 5, le nouveau parcours de formation “Chef de projet Plastronique” proposé conjointement avec l’INSA Lyon.

J’ai effectué l’an dernier mon année de césure à Suzhou en Chine, au sein de l’entreprise allemande TESA. J’ai saisi cette opportunité car je souhaitais partir dans un environnement complètement différent, découvrir un nouveau pays, une nouvelle culture, bousculer mes habitudes : la Chine était donc la destination parfaite. De plus mon stage a été très enrichissant pour mon projet professionnel.

J’ai travaillé sept mois dans le laboratoire de R&D matières premières du site de TESA à Suzhou, sur un projet concernant les additifs et charges à intégrer à la formulation d’adhésifs à applications spécifiques, entre autres dans le secteur de l’automobile. Après mon diplôme, je souhaite orienter ma carrière dans les matériaux appliqués à la conception et au développement d’équipements sportifs. Mon stage m’a donc permis de découvrir le domaine des adhésifs, évidement lié à la science des matériaux.

Je gérais mon projet en autonomie, c’est-à-dire que j’avais carte blanche sur le choix des matériaux à tester et la façon de les intégrer aux formulations. Je devais donc au préalable faire des recherches pour trouver des méthodes et des composés pertinents pour chaque objectif du projet. TESA était en demande de solutions innovantes et inattendues.

Concernant les tests réalisés sur les produits fabriqués avec mes formulations, il s’agissait des évaluations basiques des propriétés des adhésifs.

L’organisation de mon temps de travail était totalement libre, ce qui m’a permis d’être efficace et autonome. Je participais aux différents séminaires de l’entreprise où j’avais parfois l’occasion de faire des présentations. Aussi, je faisais part de l’avancée des mes recherches lors des réunions hebdomadaires du laboratoire ainsi que des comptes-rendus réguliers aux collègues de TESA à Hambourg.

Mes journées commençaient entre 8h30 et 9h et se terminaient à 17h. Ces horaires me laissaient le temps pour des activités, notamment sportives. J’ai aussi eu la chance d’avoir beaucoup de jours de congés car j’étais présente pendant le Nouvel An Chinois, un événement majeur dans le pays !

J’ai eu la chance de travailler au sein d’une équipe très soudée : nous étions six dans le laboratoire en collaboration avec tous les autres employés. J’ai rapidement été intégrée comme un membre à part entière de l’équipe et l’ambiance de travail était très agréable. Je gérais mon projet en autonomie et avec l’aide de mes collègues, ce qui m’a permis de gagner énormément d’indépendance et de confiance en moi et en mes capacités professionnelles. Tout s’est parfaitement bien déroulé et le bilan a été positif aussi bien du point de vue de l’entreprise que du mien.

 La Chine n’est généralement pas perçue comme une destination de rêve, je n’avais d’ailleurs jamais réellement envisagé d’aller y faire ma césure. Lorsque l’offre s’est présentée, j’appréhendais mais j’avais aussi le désir de découvrir ce pays par moi-même.

À mon arrivée, j’ai vraiment ressenti l’impression d’avoir atterri sur une autre planète. Tout était différent de ce que je connaissais, dépaysant et un peu déstabilisant. Mais je me suis parfaitement adaptée à ce nouvel environnement et après deux mois je me sentais déjà chez moi ! Finalement j’ai découvert que la Chine est bien différente, sur beaucoup d’aspects, de l’image et des clichés qui sont relayés.

La principale difficulté à laquelle j’ai dû faire face était, bien sûr, la barrière de la langue. J’ai donc appris les bases du chinois car il était souvent difficile de communiquer en anglais… Étant arrivée complètement seule à Suzhou, je me suis rapidement créé un cercle d’amis, étrangers et chinois, avec qui j’ai vécu des choses incroyables… notamment des voyages en Chine et en Asie (Malaisie, Singapour, Laos, Cambodge) durant les neuf mois passés sur le continent. J’ai beaucoup appris grâce aux rencontres extraordinaires que j’ai pu faire sur ma route !

 Je recommande fortement à tous les étudiants de saisir ce type d’opportunité, sans se mettre de barrières car il y a tellement à découvrir et à apprendre dans le monde !

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